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Emmanuel Macron en avait fait l’une de ses grandes promesses de campagne : le relèvement du plafond d’abattement pour les droits de succession.
S’il n’y a pas de changement prévu dans l’immédiat, 91% des Français considèrent que la réforme sur l’allègement des droits de succession est utile ou nécessaire. Même si dans les faits, ils ne sont pas plus organisés que ça. En effet, seuls 41% des Français ont commencé à préparer leur succession.
Succession et donation permettent de transmettre un patrimoine. La succession ou l’héritage se fait après un décès, tandis que la donation peut se faire de son vivant.
Dans le cas où vous seriez à la tête d’un patrimoine important, il est plus intéressant fiscalement d’effectuer des donations de votre vivant à vos héritiers. Les donations vous permettent en effet de bénéficier des abattements pour donation et donc de réduire le coût de votre future succession. Dans cette optique, vous ne disposez plus du bien donné dès lors que vous en faites la donation.
La succession, elle, permet d’organiser de son vivant ce qui se passera par la suite au moment de sa disparition. Organiser sa succession en amont permet aussi de désigner à sa guise les bénéficiaires de son choix. Il permet aussi d’éviter les conflits familiaux mais également s’assurer de la bonne transmission de son héritage et à ses conditions.
Pour faire une succession, différents outils existent. Il est possible d’effectuer des donations, rédiger son testament, prévoir des avantages matrimoniaux. De plus, on peut passer par un ou plusieurs contrats d’assurance-vie. Cela se prépare en avance, car cela dépend bien évidemment de sa situation patrimoniale et de ses objectifs.
Du côté des bénéficiaires, une donation ou une succession doit forcément être déclarée aux services des Impôts. Il existe certaines conditions d’exonération mais les bénéficiaires doivent payer des droits de succession, sauf dans le cas où ils refuseraient l’héritage.
Retrouvez ci-après toutes les informations concernant le fonctionnement d’une succession, les modalités et conditions d’héritage : Service-Public – Droits de succession et donation.
L’Ifop, à l’initiative du groupe Altaprofits, a réalisé le baromètre 2022 de l’Epargne en France et en région. Cette étude à été effectuée du 19 au 27 avril 2022 auprès d’un échantillon de 2 405 personnes représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus. Celle-ci a pour but de déchiffrer le comportement des Français en matière d’héritage et de transmission.
Et le résultat est frappant. Seulement 41% des Français anticipent le bon déroulement de leur succession. Soit 4 Français sur 10. Pourtant, 91% des sondés jugent comme nécessaire la réforme sur l’allègement des droits de succession.
La succession, on le rappelle, est un sujet qui nous concerne tous. Anticipé, il permet de faciliter la vie de ses descendants.
Alireza Gorzin, Président de BFG Capital, nous en parle. “Je comprends que les Français ne pensent pas forcément à la succession. Penser à sa mort quand on est en plein dans sa vie, ce n’est pas évident. Ça peut faire peur. Et pourtant ! Anticiper sa succession, c’est permettre à ses proches d’être plus sereins dans une période qu’on imagine déjà très dure émotionnellement. C’est aussi laisser une partie de soi à ses enfants, et ses petits-enfants. C’est transmettre le fruit d’une vie de travail, voire d’autres vies de générations précédentes.”
Si les Français sont si peu investis dans la préparation de leur succession, c’est peut-être qu’ils ne se sentent pas assez concernés. Dans les faits, parmi les personnes sondées lors de l’étude, seuls 34% des Français ont déclaré avoir déjà personnellement bénéficié d’un héritage. 19% d’entre eux ont bénéficié d’un héritage sous forme de patrimoine immobilier, tandis que les 18% restants l’ont reçu sous forme de patrimoine financier (type assurance-vie, capitalisation, livrets ou PEA). On note également que l’âge moyen des héritiers en France est de 52 ans. L’héritage moyen, quant à lui, est de 67 200€.
Toujours d’après l’étude, il semblerait que, parmi les dispositifs successoraux utilisés, l’assurance-vie est le plus prisé (26 %). Viennent ensuite le testament (10 %), la donation (8 %) et les avantages matrimoniaux (6 %). Logiquement, la mise en place de solutions augmente avec l’âge. Cette prise de conscience s’effectue généralement à partir de 35 ans. Très naturellement, les Seniors de 65 ans et plus sont plus à même de préparer leur succession. Avec 55% contre 32% pour les moins de 35 ans.
Anticiper sa succession est une étape normale et essentielle de la vie. D’une part car elle permet d’aider ses proches, mais aussi de choisir ses bénéficiaires et d’éviter les conflits familiaux. D’autre part, car bien préparée, elle permet de réaliser des économies en profitant judicieusement et stratégiquement d’abattements fiscaux.
En attendant de voir les changements annoncés par le Gouvernement en place, c’est pour le moment la meilleure option pour éviter ou en tout cas diminuer la taxation lors d’une transmission.
Pour toute information sur la préparation de votre succession, nos Capital Managers sont donc à votre disposition pour vous aiguiller et vous conseiller.